• En 2023, la lutte contre l’inflation a franchi un cap, la hausse des taux directeurs faisant sentir ses effets. D’une part, l’inflation est graduellement redescendue des sommets atteints en 2022. D’autre part, l’économie mondiale a ralenti, mais s’est avérée plus résiliente qu’anticipé. Les banques centrales tentent maintenant d’orchestrer un atterrissage en douceur de l’économie.

• L’économie américaine s’est avérée particulièrement résiliente tout au cours de 2023, grâce notamment à la vigueur de la consommation des ménages et à la solidité du marché du travail. La création d’emploi a en moyenne dépassé les 200 000 postes par mois en 2023 et le taux de chômage se maintient sous les 4 % depuis près de deux ans.

• Tandis que les États-Unis dépassaient les attentes, l’économie canadienne a plutôt éprouvé des difficultés, en raison notamment d’une croissance anémique de la productivité et d’un fort taux d’endettement des ménages, qui rend l’économie plus sensible à la remontée des taux d’intérêt.

• Au Québec, l’économie a fait du surplace en 2023. Toutes les composantes de la demande intérieure privée ont ralenti ou reculé. L’investissement des entreprises et l’investissement résidentiel ont chuté. Seules les dépenses de consommation sont demeurées relativement fermes.

• Après des reculs importants en 2022, les principaux indices boursiers sont repartis à la hausse en 2023, soutenus par la fin attendue des resserrements monétaires et la résilience de l’économie mondiale.

• Les taux obligataires se sont inscrits en hausse pendant une bonne partie de 2023, mais sont redescendus en fin d’année. Ce revirement s’explique par une certaine modération des pressions inflationnistes et un changement des attentes des investisseurs concernant la politique monétaire.

• En 2024, plusieurs enjeux seront à surveiller, notamment l’inflation et la politique monétaire, les tensions géopolitiques, l’endettement des ménages et des entreprises, le marché immobilier résidentiel et commercial, la résilience des marchés financiers et les technologies perturbatrices.



Source: La Revue économique et financière AMF